vendredi 2 février 2018

176*


Cet article d'Hélène Legastelois  a résonné en moi, parce que ces considérations me reviennent régulièrement à l'esprit depuis quelques temps.

J'ai fêté mes 42 ans au début du mois dernier, et en ce cœur de l'hiver 2018, j'ai très envie, oui, vraiment très envie de me réinventer. Attention, je ne vous parle pas de révolution stylistique, mais je sens que j'ai besoin de venir une autre. Une autre plus féminine.


Voilà quatre ans, cinq ans peut-être que je me suis patiemment investie dans une rationalisation de mon dressing. Depuis cinq ans, je planifie et choisis avec soin mes achats. Il m'arrive encore de faire des erreurs d'achats, mais je parviens à revendre ces coups de cœur sur les sites de vente de seconde main sans trop de casse. Je privilégie la qualité et l'intemporel, et dans l'ensemble, cela fonctionne.

Du moins, cela fonctionnait. Sur la photo ci-dessus, c'est moi au mois de février l'an passé. On pourrait reprendre exactement la même photo cette année, et là, je vous avoue, j'ai envie de me poser et de réfléchir un peu.

Je me rends compte, avec le temps, que l'on change, forcément; et que l'on ne peut traverser une décennie en portant les mêmes vêtements. En dix ans, j'ai été enceinte deux fois, ma silhouette a forcément changée, j'ai eu les cheveux très longs, très courts. Je me suis beaucoup cherchée, et rétrospectivement, j'ai eu trois périodes de félicité : lors de mes grossesses, et puis il y a deux ans. C'est curieux de penser que c'était si facile pendant mes grossesses. Etait-ce le changement d'état et le fait de renouveler si rapidement sa garde-robe avec peu de pièces? J'adorais mes looks, à la fois plus doux, et plus féminins. Et je n'ai jamais réussi (finalement, l'ai-je cherché?) à retrouver cette douceur dans mes achats. Une fois le corps réapproprié, je retrouvais les diktats du classicisme et de la "qualité".

Il y a eu les circonstances extérieures, aussi. J'ai travaillé pendant huit ans en milieu rural, dans une petite école. Les conditions de travail étaient rudes, j'ai traversé des hivers glacials où j'ai cru perdre des orteils, alors je privilégiais le confort. Ce qui comptait pour moi, c'était d'être à l'aise, de ne pas porter de vêtements fragiles, et de ne pas souffrir du froid. Mais les circonstances ont changé. J'ai changé d'école, et je ne souffre plus du froid*.

Et puis je crois que la planification a ses limites. Il y a des pièces qui ont leur place dans la garde-robe, en particulier l'hiver, ou bien les vêtements de pluie. Mais pour le reste, je pense que les vêtements ont un droit d'existence limitée. Je pense à l'exemple de mes bottes cavalières. Il y a trois ans, mes bottes cavalières chéries, offertes pendant ma seconde grossesse, ont rendu l'âme après quelques hivers de bons et loyaux services. J'en ai racheté dans la foulée, et je les ai porté toute la saison. Mais l'hiver suivant, c'était fini. Les tenues que je chérissais en les portant ne me plaisaient plus, et cette année, je ne les ai pas sorti une seule fois de leur boîte. Et pourtant, c'était une pièce maîtresse de ma garde- robe.

Aujourd'hui, ce n'est plus certains vêtements que je chasse. C'est un style. J'ai envie de devenir une nouvelle Gaëlle. Les changements seront subtils, évidement je ne vais pas jeter mes affaires aux orties. Je pense remiser certaines pièces (mes Doc Martens), revendre celle que je ne peux vraiment plus voir en peinture. Et, avec l'aide d'un peu de neuf, d'un peu d'accessoires, voir même un peu de vêtements de mon purgatoire, essayer de me réinventer.

L'hiver est là depuis un peu plus d'un mois. Je pense que je pourrais faire une présentation d'une capsule réinventée au début du printemps;-)

Xo.

*Depuis la rentrée, cet été même, j'ai des sautes d'humeur, des bouffées de chaleur, de l'acné et j'ai pris cinq bons kilos. J'ai rendez-vous avec ma gynéco à la fin du mois.

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